"Un duo avec Jugnot, un rêve": Maxime Gasteuil de passage à Ramatuelle pour présenter le film "Y’a pas de réseau"

Il a commencé par se faire connaître grâce à des vidéos sur Internet, avant de monter sur scène avec deux spectacles qui ont cartonné. Désormais, Maxime Gasteuil s’épanouit au cinéma. Après 14 jours pour aller mieux, il retrouve son acolyte Édouard Pluvieux dans Y’a pas de réseau. Une comédie familiale dans laquelle il partage l’affiche avec Gérard Jugnot. Une sorte de Maman j’ai raté l’avion en pleine nature où les méchants en prennent plein la tête. Un film que l’humoriste a présenté en avant-première dans le cadre des Toiles de Ramatuelle, fin juillet.
Encore une fois, on vous retrouve avec Édouard Pluvieux…
Quand j’ai vraiment commencé ce métier, il y a une dizaine d’années, je n’avais personne autour de moi. Et j’ai eu la chance de rencontrer Édouard, mais aussi Benjamin Demay, qui produit toutes mes conneries. On est devenus inséparables, tous les trois. On s’est donné les moyens de faire 14 jours pour aller mieux et là, on repart pour ce film, avec un casting où on a pris un peu les copains: Zabou Breitman, Bernard Farcy… C’est touchant, ils nous ont vraiment aimés et voulaient être avec nous sur nos projets. Et surtout, il y a Gérard Jugnot. Il a adoré le film dès la première lecture.
Comment est né ce projet?
Il était déjà dans les tiroirs pendant le tournage de 14 jours. On voulait faire un film d’aventures pour enfants. On a été bercés par Les Goonies, Hook, Maman j’ai raté l’avion… toutes ces comédies des années 90. On a essayé de faire un film qui nous touche, un film de chevet, de garde, comme dit Gérard. On aimerait qu’il traverse les générations et qu’il devienne un peu un doudou.
Que gardez-vous de ces films, justement?
Ce sont des souvenirs forts, déjà dans le rire, les gags… Et puis surtout, il y a une odeur, un parfum de l’enfance. Ça rappelle les moments en famille, les fêtes de Noël, ces instants où on avait le droit de regarder la télé, de mettre une cassette dans le magnétoscope…
Pour votre personnage de gentil bêta, vous êtes allé puiser dans le duo Joe Pesci - Daniel Stern de Maman j’ai raté l’avion?
Oui, je me suis aussi inspiré de Jamel dans Astérix: Mission Cléopâtre. Ce genre de personnage serviable, un peu à gauche, un peu à côté, mais tendre… pas complètement idiot. Là, les deux n’ont rien dans le ciboulot, mais ils sont attachants. Gérard s’est éclaté à jouer ça aussi.
Ce genre de personnage sans filtre, premier degré: c’est un plaisir ou une contrainte à jouer?
C’est super. Je n’ai pas trop de recul, mais les gens du métier disent que c’est plus dur, qu’il ne faut pas franchir la barrière du pathos. En fait, les spectateurs disent que c’est un cartoon. On ne s’est rien refusé. C’est jouissif, parce que ces deux gars n’existent pas. Si c’était le cas, il faudrait les capturer immédiatement et les laisser en prison jusqu’à la fin de leurs jours! (rires). Ils ne sont pas dangereux, mais ils sont complètement cinglés.
Former un duo avec Gérard Jugnot dans une comédie, c’était un rêve?
Ah oui, c’est dingue. J’étais hyper heureux parce que j’ai réalisé un de mes rêves d’enfant. En plus, ça faisait longtemps qu’on voulait tourner avec lui. On avait un premier film, l’adaptation de mon premier spectacle, dans lequel il devait jouer mon père. Ça ne s’est pas fait… mais finalement, il est devenu mon père dans un autre scénario. Gérard, c’est un maillon fort de ma vie. Le Splendid, ses pièces, ses films… C’est fou d’avoir une carrière aussi riche, autant de succès, et d’être quelqu’un d’aussi humble et curieux.
En mars dernier, Maxime Gasteuil livrait les dernières représentations de son deuxième seul-en-scène Retour aux sources. "J’ai parcouru trois fois la France avec ce spectacle. Pendant deux ans et demi, c’était dingue. Et là, j’ai la chance d’avoir des propositions au cinéma, donc je vais en profiter. J’ai tourné Chasse gardée 2 avec Didier Bourdon et Thierry Lhermitte, j’ai un autre film avec Christian Clavier à la rentrée… Je reviendrai peut-être sur scène pour parler de ma paternité. Mais il n’y a rien d’établi pour l’instant, je n’ai rien dans les poches, rien à raconter. Et comme on me propose du texte, je vais raconter celui des autres, au cinéma", concède-t-il.
Var-Matin